Histoire de l’Alphabet Runique ou Futhark

Histoire du Futhark

Le terme « rune » qui se rapproche du vieil islandais « runar » (secret) ou du vieux saxon « runa » (chuchotement) ou encore de l’irlandais et du gallois « rhin » (secret/mystère), semble indiquer que l’alphabet runique était réservé à une élite.

L’origine du futhark demeure mystérieuse et Odin désigné comme l’inventeur des runes, par la tradition germanique, ne nous éclaire pas vraiment.

Des Runes gravées

Entre le IIème et le XIVème siècle de notre ère, des peuples germaniques employaient l’écriture runique.

Un grand nombre de poinçons, d’anneaux, de fers de lance et surtout de pierres, comme par exemple celle d’Eggjum en Norvège, étaient gravés de ces signes. Les textes gravés étaient en général plutôt courts. Souvent les textes qui ont été conservés sur des stèles funéraires, avaient été rédigés dans le but d’honorer la mémoire d’un défunt.

L’alphabet runique ou Futhark (du nom de ses 6 premières lettres) possède 24 lettres classées en 3 groupes de 8 (Aettir). Chaque lettre est associée à un nom qui donne la valeur phonétique de la rune. Par exemple la rune Fehu (F / bétail) . Par contre lorsque la prononciation d’une rune varie, la valeur phonétique varie avec elle. Cest pourquoi de sensibles variations des valeurs phonétiques des runes ont été constatées dans le temps et dans l’espace.

Certains ont voulu rapprocher l’alphabet runique des runes divinatoires employées par les germains à l’époque romaine. En effet selon l’oeuvre La Germanie de Tacite, les germains utilisaient des bâtonnets où étaient gravés des symboles pour la divination. Ces signes gravés était divisés en trois groupes. Cette hypothèse n’est donc pas à rejeter complétement dans la possible élaboration de l’alphabet runique Futhark lui aussi divisé en trois Aettir.

Si la graphie des runes offre d’évidents points communs avec les alphabets de la famille gréco-phénicienne, la question sur les réelles contributions de ces peuples, reste sans réponse. Quelle écriture a pu servir de modèle aux germains ? Plusieurs hypothèses co-existent mais aucune n’apportent de preuves et/ou d’arguments décisifs.

L’Empire romain qui possédait des frontières en contact avec des tribus germanique a très bien pu apporter quelques lettres de son alphabet latin à l’alphabet runique comme par exemple les lettres U, F, H et R. Mais bien que cette hypothèse qui n’est pas a rejeter, il est aussi tout à fait probable que l’un des alphabets nord-étrusque pourrait également avoir servi de modèle au futhark. En effet, un casque, du IIème siècle avant notre ère, découvert à Negau et contenant un graffiti nord-étrusques mentionne un nom propre germanique. Cette découverte prouve que des liens ont existé entre le monde tyrrhénien et celui des germains.

La piste Goth elle aussi n’est pas à rejeter car ceux-ci auraient pu emprunter les lettres du futhark à un alphabet grec oriental utilisé par des colonies grecques du bord de la Mer Noire. Piste non négligeable car il est bien attesté que ce sont les Goths qui ont pillés Olbia et d’autres cités helléniques de la région, au IIIème siècle de notre ère.

Toutes ces hypothèses sur l’origine de l’aphabet runique sont valables mais aucune n’est vraiment satisfaisante ainsi le mystère des Runes reste entier…

Histoire et origines des Runes

La découverte des Runes pour l’humanité apparait dans la légende d’Odin. C’est dans un de ses poèmes de l’Edda qu’il explique comment il en comprit la signification et qu’il nous explique que ces symboles gravés sur la pierre sont un merveilleux moyens de voir au-delà du perceptible.

Voici un extrait du poème de HAVAMAL où celui-ci nous présente les runes :

[…]

Tu t’instruiras des runes et tu les traduiras,
Façonnées par les puissantes divinités,
Que colora le Sage suprême,
Les runes de pouvoir, les runes de puissance
Gravées par le Souverain Borgne. 

Odin pour les Ases les grava.
Pour les Elfes, ce fut Daïn.
Dvalin, pour les nains.
Alsvid pour les géants.
J’en gravai moi-même quelques-unes

Connais-tu comment les graver et les interpréter
Connais-tu la manière de les colorer et comment les éprouver
Connais-tu la façon de les évoquer et comment sacrifier
Connais-tu la manière de les révèler et comment verser* ?

Mieux vaut ne pas prier que trop sacrifier
La générosité est toujours récompensée.
Mieux vaut ne rien offrir que de le faire à contre coeur
Odin les grava avant les origines des Temps
C’est là qu’il ressucita quand il revint 

[…]

* Dans le sens prédire l’oracle

On remarquera grâce à l’extrait de ce poème que les runes possèdent plusieurs facettes. 

Les Runes ont pour nature non seulement un alphabet (FUTHARK) et une écriture, mais qu’elles conservent sans conteste un fond et un but initiatique.

En effet, le Futhark ou l’alphabet runique possède trois niveaux de lecture :

  1. Par la forme : l’idéographie et la valeur phonétique 
  2. Par le concept : Le symbolisme contenu 
  3. Par le nombre : La relation qui co-existe entre les runes

Historique des Runes 

Les runes ont traversé plus de deux millénaires et se sont répandues dans le monde avec plus ou moins de succès.

D’origine païenne, elles furent d’abord employées pour la divination et la magie, puis comme écriture, pour le commerce et les archives. L ’Église les utilisa plus tardivement et avec parcimonie comme inscriptions sur des fonts baptismaux et des croix. Cependant au XVIIème siècle en Islande, quiconque détenait les runes pouvait être passible de la peine de mort. Les traditions associées aux runes furent diabolisées et Wagner, inspiré de légendes falsifiées, fit de la mythologie germanique et nordique une culture guerrière, violente et sanguinaire.

Les runes furent aussi détournées à des fins politiques au cours de la moitié du XXème siècle sous le régime Nazi ce qui leur valurent une certaine odeur de soufre. En effet la croix gammée est directement inspiré de la Svastika, symbole que l’on retrouve aussi dans la culture tibétaine, et qui représente la Croix Solaire (lever, zénith, couchant et nuit) mais aussi les quatre saisons ( printemps, été, automne, hiver) ainsi que les quatre étoiles Antarès, Aldébaran, Regulus, Fomalhaut. Il en est de même pour la rune Sowilo représentant la déesse du Soleil, la Source de la Vie qui fut détournée par le sigle SS. 

Face au traumatisme laissé par le nazisme, par des sectes de tous poils et autres farfelus satanique entre autres, la Sagesse des runes a été oubliée et ces Traditions ont été perçues comme maléfiques. Pourtant en faisant le tri entre le bon grain et l’ivraie, il est facile de s’apercevoir que les traditions nordiques sont mal connues et qu’au contraire elles sont porteuses d’un grand respect pour la nature et d’une grande Sagesse. 

Les Runes reviendront sous leur vrai jour grâce, entre autres, à certains mouvements spirituels dit « New Age » car la Connaissance et le Savoir des Runes n’ont jamais été oubliés.

Runes et Philosophie : une Voie vers la Sagesse…

Pourquoi apprendre la philosophie des runes ? 

Ceux qui veulent travailler avec les runes doivent absolument connaitre le symbolisme de celles-ci. Apprendre par coeur la signification des runes ne suffira pas pour comprendre leur profond message. Il faut méditer chacune d’entre elle et intégrer leur sagesse et leur savoir pour en faire le sien, ce n’est qu’à ce prix qu’elle prendront leur place dans votre coeur et vous livreront leurs secrets que ce soit pour la divination ou la magie.

Les runes : un message de Sagesse extraordinaire…. 

L’alphabet runique est utilisé autant pour la divination que la magie. Cependant les runes ne sont pas que cela, elles portent en leur sein une sagesse extraordinaire, un message philosophique profond. Elles expriment parfaitement les états de conscience de l’homme, et les relations spirituelles que celui-ci peut avoir avec les dieux et ses semblables. Les 25 runes racontent l’histoire de l’Humanité et de chacun d’entre nous, écoutons ce que les runes ont à nous dire….

Au commencement apparait la rune FEHU qui est l’étincelle de Vie qui embrase l’univers pour lui donner la vie et amorcer le cycle. FEHU, représentant Frey le dieu de la fertilité. Elle nous invite à prendre conscience qu’en nous habite la source d’énergie primordiale et nous convie à mieux nous connaitre. 

Cependant FEHU seul serait inutile sans URUZ la seconde rune qui est le réceptable de FEHU. Cette deuxième rune est le symbole du buffle sauvage, instinctif et puissant. Mais URUZ n’est pas que cela, elle est aussi comme le ventre de la mère, un réceptacle que vient ensemencer FEHU de son étincelle de Vie. URUZ, c’est la vie, l’énergie potentielle qui attend une impulsion pour s’animer et répandre la vie dans le monde. Cette rune est une invitation à découvrir que d’immenses capacités dorment au sein de notre être et qu’il nous incombe de les découvrir et de les exploiter. 

THURISAZ nait de l’union de FEHU et URUZ. Cette rune représente une vie primaire et instinctive. THURISAZ c’est le marteau du dieu Thor, Mjöllnir, l’épine de la vie qui stimule et amène peu à peu à la conscience. Chaque blessure, faite en se frottant aux épines de la vie, éveille et grandit notre expérience. 

Apparait alors Odin, représenté par ANSUZ. Maître de la Sagesse Suprême, Odin, le père vénérable des dieux est celui qui se sacrifia deux fois pour acquérir le Savoir Absolu. Odin est le créateur des premiers humains et leur a insufflé l’Esprit. Ask, l’homme, et Embla, la femme, sous le souffle de l’Esprit deviennent alors des êtres conscients capable de s’élever au monde spirituel. La rune ANSUZ représente cette Conscience. 

La rune RAIDHO répresente le mouvement que procure cette conscience nouvellement acquise. Ce mouvement est un élan, une progression vers la Sagesse et les Vérités révélées qui sont codifiées en Règles et en Lois. RAIDHO nous enseigne que l’acquisition des expériences n’auront de valeur que si celles-ci sont transformés en règles de vie appliquées quotidiennement.

KENAZ, la sixième rune, représente le feu maitrisé. Le développement de la créativité qui découle de la discipline de RAIDHO. KENAZ, la flamme du forgeron, est le feu qui transforme et créé sous la main de l’artisan. C’est aussi l’inspiration du poète et de l’artiste. KENAZ nous conseille de maitriser notre énergie et de développer nos facultés par des créations concrètes. 

GEBO est la rune qui symbolise le partage. En forme de croix, elle évoque l’intéraction de deux énergies. Avec GEBO, l’homme offre ses créations ce qui leur donne un sens. Grâce au don, l’homme expérimente l’harmonie, découverte en WUNJO, à l’intérieur d’un groupe que ce soit la famille, le clan, etc. L’individu en faisant donation est reconnu et intégré dans le clan ce qui induit la joie.

Cependant ayant expérimenté le partage et la vie sociale, l’homme revient sur lui-même et découvre son Ego. Une crise intervient alors dans aett de HAGALAZ. Cette rune pousse le cherchant à se connaitre, à baser sa vie sur son être propre, ce qui peut parfois amener celui-ci à aller à contre courant de la société et provoquer des évènements imprévisibles que certains vont attribuer au destin (Wyrd) et que d’autres vont attribuer aux dissonances existant entre le monde intérieur et le monde extérieur. 

La crise intérieure doit conduire l’homme à assumer les dissonances existant entre les besoins spirituels et les besoins matériels (NAUDHIZ). Trouver le juste milieu afin de créer une harmonie avec le monde et soi-même. Cette voie du milieu est découverte en la rune ISA, la rune de la glace, de la concentration et du retour sur soi. Trouver son unité et valoriser ce qui fait de chacun de nous des êtres unique. 

L’homme réintègre, en reconstituant son Ego, le cycle naturel de la vie. La douzième rune JERA représente ce cycle. JERA évoque les saisons, les récoltes, les moissons, c’est la récompense qui vient après l’effort. L’homme devra apprendre à connaitre et à maitriser ces cycles s’il souhaite s’épanouir, car si la stabilité de ces cycles peut être sécurisant, il peuvent sembler être un véritable carcan pour celui épris de liberté. 

Avec EIHWAZ vient la rune de la mort. Formée par un double crochet, la treizième rune unit le ciel à la terre. C’est l’Yggdrasill, le grand arbre où Odin se pendit et se perça le flanc pour découvrir le secret des runes. EIHWAZ représente la mort initiatique, c’est par la transformation que peut se réaliser l’évolution. Rompant le rythme de JERA, EIHWAZ ouvre la voie vers un autre niveau d’expérience et de conscience. Cette rune enseigne qu’il faut accepter le changement, le départ, pour pouvoir découvrir de nouveaux horizons. 

Puis vient PERTHRO avec qui l’homme se pose et s’interroge sur sa destinée dont il est la source par la loi de cause à effet. Cette rune symbolise le savoir caché, la découverte du Destin par la divination.

ELHAZ nous enseigne quant à elle que le véritable destin de l’homme est le monde de l’âme, la voie spirituelle. Aussi ardu et pénible que le chemin peut l’être, rien ne doit détourner le cherchant de sa quête. ELHAZ est aussi la rune de la protection car celui qui a découvert le chemin de la Vérité acquiers le soutien des Dieux. 

En quête de la Lumière le chercheur atteint SOWILO, la rune du soleil, source de vie. Ayant atteint ce but important, le chercheur trouve alors l’harmonie entre le Ciel et la Terre, le matériel et le spirituel, il peut fusionner avec le monde divin. Se détacher de toutes choses pouvant entraver son élévation, et considérer toutes choses par rapport aux buts fixés; tel est le message de SOWILO aux chercheurs de Lumière.

La Lumière atteinte, l’homme a retrouvé son origine divine, détenteur de cette Connaissance, celui-ci doit agir avec Sagesse. C’est ce que la rune TIWAZ symbolise par sa forme de pointe s’élevant vers le ciel. TIWAZ, le dieu de la guerre, qui courageux et vertueux sacrifia sa main pour emprisonner le loup gigantesque, Fenrir, fils de Loki. Tenacité et honneur sont les vertus indispensables pour assumer ce nouveau savoir. Agir avec Sagesse et traduire cette connaissance en réalité tangible, avec volonté mais sans despotisme tel est le conseil de la rune TIWAZ. 

Cette étape franchie, le nouvel initié doit revenir sur terre pour renaitre. BERKANO, la rune de la naissance, invite l’initié à un retour à la vie terrestre mais avec ses nouveaux acquis. Vie et mort sont deux procesus que le sage a compris et accepté. Une seule chose est immuable : le changement qui fait que tout se transforme. Ce qui compte c’est d’exercer le pouvoir créateur que l’on détient car ce pouvoir est un attribut divin. 

Revenu à la vie terrestre l’initié oscille entre la terre et les cieux. Cette dualité est exprimé par la rune EHWAZ, le cheval fougueux qu’il faut dompter. Cette opposition, qui doit être reconnu et identifié par l’initié, pousse celui-ci à découvrir, à explorer, à chercher l’harmonie au sein de sa propre dualité. 

MANNAZ nous informe que l’harmonie est enfin découverte. Les opposés ont fini par se compléter donnant naissance à l’Homme cosmique, à l’humanité. 

Cependant la quête de la perfection est sans fin. LOGR nous apprends que l’homme-pont entre le ciel et la terre n’est qu’une étape et qu’il faut poursuivre l’évolution après MANNAZ. La rune LOGR symbolise aussi l’eau, le flux vital contenant le potentiel d’évolution, la vague à laquelle il faut quelquefois s’abandonner au risque de s’y laisser emporter. 

INGWAZ, représente ensuite l’Oeuf, le flux vital en gestation, créateur de LOGR concentré et prêt à éclore. INGWAZ est aussi la rune de l’organisation, de la cohérence. L’accomplissement est presque terminé. 

La dernière naisssance de l’inité est symbolisée par DAGAZ qui est cette ultime éclosion. La rune DAGAZ est aussi l’aube, un moment magique d’équilibre entre le jour et la nuit, deux axes qui suggèrent l’équilibre des opposés. L’initié se reveille après un long sommeil, la gestation évoquée en INGWAZ. A ce stade, l’initié se prépare à bénéficer des bienfaits acquis. 

Arrive enfin le terme du voyage initiatique qui apparait en OTHALA, symbole de l’héritage et des acquis. L’initié est devenu le propriétaire de tout ce qu’il a découvert durant son parcours. Le carré fermé de cette rune évoque le savoir bien conservé et l’angle ouvert indique que l’initié reste toutefois ouvert au monde, apportant sa pierre à l’édifice spirituel du genre humain, en partageant son savoir. OTHALA est aussi associée au passé, aux ancêtres. Elle nous rapelle qu’il faut tenir compte de toutes ses expériences pour progresser car notre présent est la conséquence de nos actes passés et notre avenir la conséquence de nos actes présents.

Intervient alors la vingt cinquième « rune » WYRD*, le destin qui agissant à l’improviste peut bouleverser notre vie. WYRD c’est la conséquence de nos actes ou l’intervention des dieux. A l’initié de s’en accomoder, de l’apprivoiser ou pourquoi pas de s’en faire un allié. 

*  WYRD n’étant pas à proprement parler une rune, le terme rune a été mis entre guillemet.

Aettir, organisation tripolaire des runes

Premier Aett : le dieu Frey

Cette première famille représente la fécondité, la fertilité, la force vitale et ses manifestations en l’être humain. C’est l’éveil de la conscience, l’aett du  » Savoir « . 

Wunjo cloture le voyage à travers les runes de Frey. Ce premier Aett représente les premiers pas du futur initié vers l’ultime but. Ces huit premières runes donneront les indications nécessaires à celui ayant décidé de s’embarquer dans une quête sacrée. Arrivé à ce stade, le chercheur est prêt à aborder les forces de la nature dans leur propre royaume et abandonner les commodités du monde matériel.

Fehu, Uruz, Thurisaz, Ansuz, Raidho, Kenaz, Gebo, Wunjo constituent cette famille.

Deuxième Aett : le dieu Heimdall 

Cette aett représente le monde sensible qui nous entoure. Elle nous indique comment y participer et s’y intégrer. C’est le royaume intermédiaire entre les hommes et les dieux. L’aett de Heimdall symbolise l’évolution de l’être humain vers un développement de la conscience et de la magie intérieure. 

Hagalaz, Naudhiz, Isa, Jera, Eihwaz, Perthro, Elhaz et Sowilo constituent les runes de ce deuxième aett.

Troisème Aett : le dieu Tyr

Cette famille exprime le rapport des hommes avec le monde des forces divines et leur fonction dans la destinée. Cet aett décrit donc plus la condition humaine, les aspects sociaux et la transformation spirituelle de l’homme. 

Elle est composée des 8 dernières runes : Tiwaz, Berkano, Ehwaz, Mannaz, Laguz, Ingwaz, dagaz et Othalaz.